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En 2021, Camille Vever prend un incroyable pari. Réveiller la Maison de Haute Joaillerie familiale éponyme, endormie depuis 1982, en conciliant son vaste patrimoine historique aux enjeux environnementaux et sociétaux du 21e siècle. C'est dans leurs bureaux, au 7e étage d'un bel immeuble Art Nouveau situé rue de la Paix - rue hautement symbolique pour la Maison Vever - que Camille nous a reçues.

Bonjour Camille ! Peux-tu te présenter en quelques mots ?
Bonjour Scarlett ! Je m'appelle Camille Vever, j'ai 44 ans. Je suis maman de deux enfants - Gaspard, 9 ans, et Côme, 4 ans - et je suis également la présidente de la Maison de joaillerie Vever.
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Quel a été le déclic qui t'a décidée à relancer la Maison Vever 40 ans après sa fermeture ?
Cela faisait très longtemps que j'avais cette envie au fond de moi. Depuis l'âge de 16 ans exactement, lorsque j'ai reçu un bijou Vever de la part de ma grand-mère. Mais le déclic, je l'ai eu à 40 ans. A ce moment-là, je dirigeais une société dans le domaine de la recherche clinique. Un domaine qui m'était totalement inconnu, pour une société qui connaissait des difficultés opérationnelles. Nous sommes parvenus à la redresser avec les équipes, et c'est ainsi que le syndrome de l'imposteur que nous connaissons toutes s'est évaporé. Je me suis dit : "Camille, si tu es capable de gérer cette société, dans un secteur très technique, très scientifique, que tu ne connaissais pas, tu es capable de relancer la Maison de joaillerie familiale."

Quels sont les premiers grands challenges auxquels tu as été confrontés ?
Devoir récupérer mon propre nom ! Un fonds spécialisé dans le "réveil de belles endormies" avait déposé le nom Vever 1821 partout dans le monde. Donc j'ai commencé mon aventure entrepreneuriale par un contentieux ! Quant au deuxième - Vever était une maison extrêmement connue au début du 20e siècle, ayant gagné cinq grands prix aux expositions universelles. Aujourd'hui, mon ambition est qu'elle redevienne aussi connue qu'elle l'a été, mais dans la joaillerie éco-responsable.
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Quelles valeurs définissent le mieux Maison Vever, version 21e siècle ?
Savoir-faire artisanal, audace et éthique. Savoir-faire car derrière un bijou, il y a une dizaine de personnes qui travaillent, et chez Vever nous favorisons le travail artisanal français. Tous les bijoux sont fabriqués en France. L'audace, de relancer la Maison Vever tout en la faisant correspondre à nos valeurs et nos convictions. Cela passe notamment par l'utilisation exclusive d'or recyclé et de diamants fabriqués en laboratoire par des producteurs responsables, l'extraction minière posant énormément de questions. L'éthique, enfin, car nous avons pour objectif de proposer une joaillerie respectueuse de l'homme et de la nature. Notre Maison a d'ailleurs le statut d'entreprise à mission.

Un secret, pour dépasser le syndrome de l'imposteur ?
Je pense qu'il faut s'écouter soi, avant d'écouter les autres - surtout lorsqu'ils sont plutôt négatifs ! On a chacun en nous une force dans laquelle puiser. On connait nos forces, nos défauts. Si on se sent limité dans un domaine, on s'entoure de personnes qui vont être complémentaires à ce qu'on peut apporter soi. Il y a de si beaux exemples d'entrepreneuriats, de personnes parties de rien, qui ont tout créé de zéro avec force et conviction.
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Une qualité que tu ne soupçonnais pas avoir, avant de te lancer dans cette aventure ?
J'ai toujours été résiliante, mais là particulièrement ! La résilience donc, et puis la détermination. C'est vrai que le parcours entrepreneurial est semé d'embuches. Il y a des hauts, de nombreux bas. Il faut avoir cette force de toujours aller de l'avant et rester déterminé. Avoir un cap.
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Qu'il y a t'il de plus impertinent chez toi ?
Je dirai ma franchise et ma liberté de parole. Je ne suis pas quelqu'un qui se laisse facilement enfermer dans une case. Je dis ce que je pense, ce qui peut dénoter dans un secteur du luxe traditionnellement très codifié.

Quelle tenue pour te sentir invincible ?
Une robe qui date des années 70. Une robe Courrèges que portait ma maman à son mariage civil. Sublime et intemporelle. Je l'ai retrouvée il y a peut-être 3 ou 4 ans, dans un vieux placard, et depuis, pour tout rendez-vous important, je la mets. C'est une sorte de talisman. Il y a un lien très fort avec elle.
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Un souvenir d'une robe, ou en robe !, qui t'a particulièrement marqué ?
Mes robes à smocks, de quand j'étais petite ! J'avais la chance d'avoir une maman et une grand-mère qui en confectionnaient de magnifiques - certaines sont encore portées par mes petites nièces aujourd'hui.
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Si tu étais une robe Carlos-Carlos Paris, tu serais... ?
J'aime énormément la Carlotta ! Elle a un côté vraiment habillé, tout en étant particulièrement agréable à porter, grâce à son short-portefeuille. C'est très pratique pour moi, dans mon quotidien de maman et entrepreneuse. Elle est aussi véritablement intemporelle et se marie particulièrement bien avec la collection Gingko de notre Maison !
Camille porte notre robe Carlotta Vichy, qu'elle sublime avec le collier Gingko en or jaune issu des collections de la Maison Vever. Nous la remercions du fond du coeur pour sa disponibilité, son accueil et sa gentillesse !
Crédit photos : Anna Belyaeva.
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